Rencontres Normandes de Microbiologie 2025
Mardi 29 avril 2025 s'est tenue la 3ème édition des Rencontres Normandes de Microbiologie sur le Campus d'Evreux de l'Université de Rouen Normandie, supervisée par l'Equipe Organisatrice : Ali TAHRIOUI (Laboratoire CBSA UR4312), David RIBET (Laboratoire ADEN UMR 1073), Chervin HASSEL et Olivier JOIN-LAMBERT (Laboratoire DYNAMICURE UMR 1311), et Amandine Frapsauce (CBSA), avec le soutien de l'IRIB et de l'IUT d'Evreux.
Au cours de cette journée conviviale d'échanges qui rassemble l'ensemble des acteurs de la Recherche en Microbiologie de Normandie, Baptiste BARBAULT, Doctorant au Laboratoire GlycoMEV (Directeur de thèse : Josselin BODILIS, présent à cette journée, et Co-directrice de thèse : Barbara PAWLAK) a exposé ses travaux dans une communication orale :
« Etude de l’assemblage précoce du microbiote rhizosphérique. »
Baptiste BARBAULT, Eulalie FOURNEAU, Barbara PAWLAK et Josselin BODILIS
Résumé :
L’installation du microbiote au niveau de la rhizosphère, zone sous l’influence des racines, s’effectue lors des tout premiers stades de croissance de la plante (Gu et al. 2022 ; Dessaux et al. 2016). Ce microbiote, en grande partie composé de PGPR (Plant Growth-Promoting Rhizobacteria), joue un rôle important dans la vie du végétal, en stimulant sa croissance et/ou en la protégeant contre les stress biotiques et abiotiques (Qu et al. 2020). Il a été montré que l’établissement des microorganismes dans la rhizosphère est intimement lié aux exsudats racinaires qui modulent spécifiquement certains comportements des PGPR, comme le chimiotactisme et la croissance (Fourneau et al. 2024), ou encore la formation de biofilms (Zhang et al. 2015).
Notre objectif est de mesurer l’efficacité de formation d’un biofilm chez deux PGPR, Pseudomonas fluorescens ATCC 17400 et Bacillus subtilis ATCC 6633, en réponse aux exsudats racinaires de deux plantes, Arabidopsis thaliana et le pois (Pisum sativum).
Dans un premier temps, l’étude est menée sur microplaque (polystyrène) qui permet, après coloration au cristal violet, de quantifier la proportion de bactéries composant le biofilm. Dans cet environnement, les deux bactéries ne forment cependant pas la même nature de biofilm. P. fluorescens colonise la paroi et le fond des puits (O’Toole and Kolter, 1998), tandis que B. subtilis forme une pellicule à la surface de la suspension (Beauregard et al. 2013).
Dans un second temps, afin de procéder à des études in situ, un dispositif microfluidique sera développé. Cette technique permettra de garder la plante vivante et d’effectuer des observations en temps réel (chimiotactisme, puis formation de biofilm à la surface des racines).
Une meilleure compréhension du rôle des exsudats racinaires dans les interactions entre racine et bactéries permettrait de moduler le microbiote rhizosphérique et de réduire l’utilisation d’intrants chimiques pour une agriculture plus durable.
De plus, le Dr Eulalie FOURNEAU a développé ses travaux et celui de l'équipe avec la présentation d'un poster :
« Réponses génétiques de rhizobactéries bénéfiques pour les plantes aux exsudats racinaires. »
Eulalie FOURNEAU, Mélissa PANNIER, Baptiste BARBAULT, Barbara PAWLAK et Josselin BODILIS
Présentation orale de Baptiste Barbault, doctorant
et Poster du Dr Eulalie Fourneau